Agglomération : l'avis de F Delbosc
Ce n'est pas une surprise, mais je suis en plein accord avec
vous sur ce sujet.
On a bien l'impression que ce qui compte pour nos élus, c'est d'abord de mettre
en place la structure, avec les pouvoirs, nominations et avantages y afférant,
pour ensuite envisager ce que pourrait bien être ses missions.
Sur le principe, mettre une couche supplémentaire au mille feuilles
administratif déjà composé de la commune, du département, de la région et en
plus donc de l'intercommunalité, de grand Paris, du Paris métropole, du Paris
des cathédrales (Rouen, Chartres, Reims, Amiens) avec ses cohortes d'agents
(les nouvelles structures fabricant plutôt des chefs), ses rivalités de
compétences semble très dangereux au regard de la pression fiscale que tout
cela va produire.
Les économies d'échelles : elles doivent pouvoir être
quantifiées, combien de personnel en moins dans telle et telle commune par
exemple, et analysées objet par objet. Il est évident, comme vous le dites, que
ces économies d'échelle sont un postulat nullement démontré (comme tout
postulat) ce sont les techniques d'achat et non pas la taille des marchés qui
peuvent faire baisser les prix. La réglementation en ce domaine est
essentiellement destinée à combattre une éventuelle corruption et pas du tout à
diminuer les couts.
Allez voir comment les grandes entreprises de l'automobile, par exemple,
achètent, et vous verrez qu'acheter est un vrai métier avec un vrai savoir
faire.
En résumé, je pense que la procédure pour mettre en place une véritable association est de définir d'abord les synergies, les domaines de pertinence, les gains à espérer tant en terme de service qu'en terme de cout, puis de créer la structure, et pas l'inverse. Il est à mon avis urgent d'attendre que l'avenir de la région soit défini avant de se lancer dans cette aventure.
(NdR du blog : Je vais encore me faire engueuler sur Romainville à partager l'avis d'un membre du Modem même si je suppose que, comme moi, il parle à titre personnel)